Haräld Hikasky, combattant méconnu de la Liberté

 Haräld Hikasky (3e à partir de la gauche), capitaine en 1912 à Kragoniedin 

Le 24 mai est une triste jour pour les Syldaves.

C'est au petit matin du 24 mai 1949 que s'est éteint à Schnôk, Haräld Hikasky, le défenseur de Zwiët en 1937. Peu de gens se souviennent encore de la terrible guerre Borduro-Syldave (août 1937 - mars 1938) et du terrible siège de Zwiët, ville stratégique qui contrôle l'accès à Klow, la capitale. En tenant la vallée de Sziewmjeiwk, dans le massif des Zmyhlpathes, Hikasky a arrêté l'offensive Bordure pendant tout l'hiver, malgré le pilonnage incessant de l'artillerie ennemie et l'infériorité numérique syldave.

La forteresse de Zwiët, clé de la vallée de Sziewmjeiwk

La fin des hostilités (cessez-le feu de février 1938) laisse la ville détruite aux trois quart, la population civile est décimée, par les obus et la famine. Hikasky, blessé au visage (il perdra un œil), est évacué.

Un parcours sans faute

L'homme mérite qu'on évoque son parcours. Né dans une famille modeste de Klow en 1885, il rentre comme cadet de l'armée à l'académie militaire en 1901. Pendant la tentative de coup d'état du général Blogzspot Döhtkom de 1910 il se range dans les troupes loyalistes, ce qui lui vaut un avancement rapide. Nommé capitaine en 1911 à Kragoniedin, il rejoint ensuite le corps expéditionnaire Syldave sur le front Serbe pendant la Grande Guerre, en 1915, avec le grade de lieutenant colonel des hussards à Kragoujevatz.
Au contact avec les socialistes serbes, il semble qu'il fût à cette époque sensible à leurs idées.

En 1922, il est nommé colonel de la garde royale, à Klow. En 1925, il épouse la Comtesse Szálopâ de Vaughan-Szákskoboursz de Nágû-Brötsz, ce qui lui ouvre la voie à une carrière politique brillante. Nommé secrétaire d'Etat chargé de la défense dans le deuxième gouvernement de Jegoün Nomjberwan (1929), il accède au poste de ministre de la défense dans le gouvernement de coalition de Fjëvkjor Almjawjkün (1932-1935).
Ecarté du pouvoir après la défaite électorale d'Almjawkün du 6 septembre 1935, il est nommé gouverneur militaire de Zwiët avec le grade de général.

Après la victoire Syldave de 1938 et la restitution de la ville de Bjhow (qui avait été annexée en 1890), sa popularité est à son comble, mais il refuse de participer au gouvernement du socialiste krazyazcki de 1939.  Le roi Muskar XII le nomme alors ambassadeur à Bruxelles.
Hélas, cette courte victoire n'allait pas empêcher les événements de se précipiter, et c'est de l'étranger qu'il voit les forces de l'axe fondre sur sa patrie.

Le sauveur de la nation

C'est sur les routes de l'exil vers L'Angleterre, alors que la deuxième guerre mondiale vient d'éclater, qu'il fait la connaissance de Tryphon Tournesol, rencontre essentielle.

Alors que son pays subit l'occupation de la république nationale socialiste Bordure, alliée de l'Allemagne, (ainsi que l'ignoble collaboration du Zyldav Zentral Revolutzionär Komitzät, ZZRK) il met en place le gouvernement provisoire de la Syldavie Libre à Londres. A la libération, il revient dans son pays à la tête de la 1re division blindée des Forces Syldaves Libres (Zyldavjazfôbëd Förszen).
(Ci contre, Hikalsky sur son célèbre char Sherman "Maria-Petazsä" pendant le débarquement à Dbrnouk).
 Toujours loyal au monarque, il déploie ses blindés devant le palais royal de Kropow lors de la tentative de coup d'état marxiste-libéral de Klaszëo Wykiôh du printemps 1946, sauvant ainsi la monarchie.

Il refuse la présidence du Conseil, et préfère se retirer de la vie politique pour participer à la réorganisation de l'armée syldave. C'est à lui qu'on doit la mise en place du programme atomique et des missiles balistiques, grâce à ses contacts dans la communauté scientifique (dont T. Tournesol). Ces programmes ont ensuite ouvert la voie au programme spatial qui a fait la gloire de la Syldavie.

Haräld Hikasky en 1946, 
avec sa croix de Grand Commandeur de l'Ordre du Pélican noir

Haräld Hikasky a néanmoins été fortement critiqué par la gauche syldave, qui lui a reproché ses liens avec l'OSS, les services secrets américains rencontrés à Londres, et sa répression musclée des événements de 1946.

Une mort mystérieuse

Le 23 mai 1949, en fin de journée, il venait de faire une promenade dans les forêts de Schnôk, où il avait sa résidence d'été, pour y faire une cueillette de champignons (le célèbre Morchella syldavis ou morille syldave) afin de se faire préparer la spécialité nationale, le Szlaszeckmorchenïev. Après un repas arrosé de szprädj rouge, partagé avec son épouse Szálopâ, il travailla à la rédaction de ses mémoires, comme souvent. Dans la nuit, il fût incommodé par une indigestion. Hospitalisé d'urgence, il décèdera le 24 mai à 4h30 du matin. Son certificat de décès fut établi par le Dr Sëdhynter, chef du service de gastro-proctologie de l'hôpital de Schnôk.

Ses obsèques furent nationales, et il fut fait maréchal du royaume à titre postume.

En 1951, Muskar XIII qui vient d'accéder au trône demande l'ouverture d'une enquête sur la mort du maréchal Hikaski. Celle-ci conclut à un empoisonnement aux champignons (Enquête parlementaire karkmän-Lapzöjfl de 1952). Mais dans le contexte des tensions de l'époque avec la Bordurie, de nombreuses voix dénoncent aujourd'hui une enquête truquée, et accusent les espions Bordures d'avoir empoisonné Hikaski.

En particulier le journaliste Fedor Waldemjzski, dans son enquête du journal "Le Soleil de Klow" (Dze Züntze Klowaswa, 20-12-2006) qui soulève plusieurs points non expliqués : si le Szlaszeck était empoisonné, pourquoi Szàlopâ n'a pas été incommodée ? Pourquoi n'a-t-on jamais retrouvé la page du 23 mai 1949 sur le grand livre dans lequel le maréchal écrivait ses mémoires ? Pourquoi l'enquête sur la mort du Dr Sëdhynter en février 1951 a conclut à un "suicide", alors que d'après un inspecteur de la Zepo, Antün Zbrodjwa, le cadavre a été trouvé "les mains liées dans le dos" ?

La sortie de son livre "La verité" (Waristindze) a été bloquée en 2007  et Waldemjzski raconte avoir subit des pressions et des menaces. En juillet 2009, Robert Menard a fait le déplacement à Klow pour dénoncer la censure et défendre la liberté d'expression syldave, lors d'une réunion houleuse au Hilton de l'avenue Ottokar V.

Annexe :

Document exclusif de l'armée syldave sur le programme de missiles balistique :



Une agence de voyage propose un circuit touristique en Sydavie.

Ambassade de Syldavie en France

L'encyclopédie Syldave

Choses vues dans la Syldavie en guerre, par BHL

Apprendre à parler le Syldave